Laboratoire de chimie organométallique pour la conception de catalyseurs et thérapeutique
Fonction de l'infrastructure
Dirigé par la professeure Annie Castonguay, le laboratoire de chimie organométallique pour la conception de catalyseurs et thérapeutique réunit les chimistes de l’INRS et leur offre un environnement expérimental optimal pour la synthèse et la purification de molécules expérimentales, que ce soit en conditions anhydres ou à l’air libre.
Comme son nom l’indique, la chimie organométallique est une science qui étudie des molécules organiques qui présentent un lien covalent entre un carbone structural et un métal. Une des premières molécules de ce type, le sel de Zeise, a été synthétisée en 1830 par William Christopher Zeise: trois atomes de chlore sont liés à un atome de platine, qui est à son tour lié au lien double d’un éthylène. Quoi que l’éthylène avait correctement été identifié par Zeise, le mystère de la structure du sel de Zeise a généré un grand intérêt pour ce domaine, contribuant grandement au développement des connaissances en chimie au cours du 19e et 20e siècle. De nos jours, les applications des molécules organométalliques sont multiples, comprenant notamment leur utilisation comme catalyseurs, soit des molécules qui sont ajoutés aux réactifs afin de réduire l’énergie nécessaire pour activer la réaction chimique, ce qui permet son accélération ou sa réalisation dans un contexte expérimental simplifié. À titre d’exemple, des catalyseurs organométalliques peuvent être utilisés pour faciliter des réactions d’hydrogénation, de polymérisation ou d’hydrocarbonylation.
Quoi que ce n’est pas le cas pour toutes, certaines molécules organométalliques sont biologiquement actives, par leur capacité d’interagir et d’affecter des organismes vivants, ayant des effets adverses ou bénéfiques dose-dépendants. Un des exemples les mieux connus serait la vitamine B12, qui contiennent de multiples liens alkyles-cobalt. Il va sans dire qu’il existe de nombreuses molécules synthétiques organométalliques utilisées en médecine, comme le thiomersal qui possède des propriétés antifongiques et antiseptiques, étant fréquemment utilisé dans des solutions injectables comme préservatif.
Niché dans les locaux de l’édifice 70 du centre Armand Frappier Santé Biotechnologie, ce laboratoire comprends de nombreuses hottes stériles à flux laminaire contenant une variété d’équipements de recherche afin de faciliter la synthèse et la purification de nouvelles molécules organométalliques, ainsi que la préparation des réactifs et catalyseurs nécessaires à toutes les étapes de la synthèse. Elle est dotée d’une boîte à gants inerte permettant la manipulation de produits dans des conditions anhydres, particularité très utile dans le contexte de molécules pouvant entrer en réaction avec l’air et son humidité. Ainsi, il est possible pour les utilisateurs du laboratoire d’avoir accès à un milieu scellé rempli d’un gaz inerte, de l’azote, et de manipuler des réactifs directement dans celle-ci sans risquer d’effets adverses accidentels liés aux interactions avec l’air ambiant.
Une station de solvents est également disponible, permettant de créer rapidement des milieux propices à la synthèse de molécules, ainsi que de multiples enceintes de travail. Somme toute, il s’agit d’un millieu d’excellence à la fine pointe de la technologie qui permet l’avancée continue des nombreux projets des chimistes de l’INRS, ainsi que des membres des l’Infectiopôle.
Personnes-ressources
Professeure et responsable scientifique
- annie.castonguay@inrs.ca
- +1 (450) 687-5010, poste 8850